Du changement dans la pratique à partir du 25 août

A partir du lundi 25 août, un nouveau travail vous sera proposé dans les classes. Un travail qui permettra de cibler chaque séquence du corps afin de pouvoir approfondir et travailler plus précisément les postures qui vous sont proposées dans mes cours.

En effet le yoga que je vous propose permet d'explorer chaque partie du corps accompagné d'Asanas (postures) qui vont décrypter l'état de votre être et bien sur l'état de votre esprit.

Les personnes participant à mes cours depuis 4 ans sont très disciplinées, assidues et courageuses. Je souhaite donc maintenant pouvoir leur donner un travail different afin qu'elles puissent aller au plus profond de leur pratique. Pour cela, chaque classe aura un thème précis sur une des séquences du corps, vous pourrez retrouver ces thèmes dans le planning et ainsi choisir chaque semaine la partie que vous souhaitez travailler plus profondément qu'une autre. Les cours du samedi et du dimanche seront des cours où nous pourrons réunir toutes ces séquences et pouvoir s'amuser dans notre pratique afin de constater le travail profond de la semaine.

Pour les nouveaux arrivants, ce ne sera que bénéfique de pouvoir intégrer ces cours ciblés qui vous permettront de rejoindre assez rapidement les yogis assidus.

Namasté

JP

Enfin une alliée en France !

Depuis 5 ans à Montpellier, et après des milliers d'heures d'enseignement, je suis toujours dans l'étonnement !

Beaucoup de mes élèves arrivent dans mes cours en ayant pratiquer du Yoga en France parfois pendant des années...Et c'est encore une déception de voir que le yoga transmit n'a eu aucun effet sur l'élève. Il redémarre à Zéro dès leur premier cour chez Yogivibe.

Il est vrai que mes cours sont différents avec des moment de courage, de force mais aussi de jeux...mais comment peut on transformer et détacher une personne de ses angoisses et stress sans effort. Un sujet que je rappelle au quotidien dans mes classes.

Grâce à certains de mes élèves très à l'écoute de mon Yoga comme Laeticia Cantarel, le ressenti de l'être, le dévoilement de la conscience enfin bref l'effet du Yoga prend tout son sens !

Pourquoi cet article envoyé par Laeti me remplie de joie...

http://www.femininbio.com/sante-bien-etre/actualites-nouveautes/tara-stiles-strala-yoga-libre-rebelle-76887

JP

Yoga Prénatal

Bravo à Florence qui a le courage d'aller au bout dans mes cours avec beauté, volonté et confiance !!

Merci pour ta confiance Florence ! La France, souvent considère les femmes enceintes comme des femmes malades qui ne peuvent pas faire grand chose dans ce monde médicalisé à outrance et qui me chagrine !

Voilà un bel exemple qui défie beaucoup d'idées reçues sur la grossesse et sa façon de la vivre pour chacune.

Mon Yoga est un Yoga dynamique et même parfois acrobatique, je suis heureuse de pouvoir travailler avec des personnes comme Florence qui n’écoutent qu'elles mêmes, nous devons laisser le ressenti de la vie prendre part à toutes ces mascarades souvent proposées par cette société.

Namasté Flo La jolie et courageuse petite Maman.

JP

Quand les endormis se reveilleront ? Il sera peut être trop tard...

Chères amies, chers amis,

L'équilibre délicat de notre biosphère est en train de basculer – menaçant toute vie sur la Terre. Pour les scientifiques, c'est le moment de dire Oh Merde. Les dirigeants de tous les pays se réunissent à l'ONU dans un peu plus de 100 jours -- c'est le temps qu'il nous reste pour organiser la plus grande mobilisation pour le climat de l'Histoire. Forçons les dirigeants à agir et battons-nous pour tout ce que nous aimons. Inscrivez-vous pour participer :

La dernière glaciation s'est produite en 6 mois. Il a suffit de 6 mois à la planète pour qu'une légion de blocs de glace gros comme des immeubles traverse l'Europe et les États-Unis. Nous avons franchi un point de non-retour: l'équilibre de notre climat a été complètement bouleversé, menaçant même la vie sur Terre -- et trois autres points de non-retour sont à deux doigts de se produire.

Comme dirait un éminent scientifique de la NASA, il est temps de dire 'oh merde'... et la seule riposte à la hauteur passe par une journée de mobilisations sans précédent. C'est la première étape cruciale pour changer le futur qui nous attend.

Un accord de bon sens pour mettre fin aux énergies sales peut encore nous sauver. L'ONU a convoqué à ce titre tous les dirigeants mondiaux en urgence pour parler du climat dans un peu plus de 100 jours – si nous les accueillons le 21 septembre avec la plus grande mobilisation sur le climat de l'Histoire, nous pouvons mettre fin au règne de l'industrie du charbon, du pétrole et de toutes les multinationales qui empêchent même les meilleurs politiciens d'agir positivement.

C'est un projet colossal mais nous ne pouvons pas en faire l'économie. Si nous joignons nos forces, chaque action individuelle contribuera à créer un mouvement fort de millions de participants qui submergera toute opposition. Il donnera à nos dirigeants la meilleure des raisons de se libérer de toutes les influences pour construire un futur propre, vert et plein d'espérance. Cliquez ici pour participer à notre mobilisation mondiale:

https://secure.avaaz.org/fr/join_to_change_everything/?bNcBzdb&v=41368

Lors de ces points de basculement, le changement climatique se nourrit de lui-même et accélère rapidement, avec des conséquences catastrophiques. Actuellement, le méthane, un gaz 25 fois pire que le dioxyde de carbone, est emprisonné sous la glace. Mais comme la glace fond, le gaz s'échappe, entraînant la fonte de toujours plus de glace. Chaque fonte nous prive d'un bouclier de glace réfléchissante indispensable pour maintenir les températures de notre planète. En plus, l'afflux de méthane et la disparition de la glace entraînent un réchauffement toujours plus important, et une spirale infernale s'enclenche. Et c'est juste un exemple... C'est pourquoi les scientifiques nous disent et nous répètent qu'il faut agir sans attendre.

Nous savons ce qu'il faudrait faire pour ne pas sombrer dans un monde où ces points de basculement nous détruiraient. Cela requiert une coopération au niveau mondial à un point jamais atteint, et notre mouvement de 36 millions de membres a tout le pouvoir citoyen nécessaire pour forcer les dirigeants de chaque pays à agir. Il y a quelques jours à peine, les États-Unis et la Chine ont annoncé des réformes sans précédent de réduction de la pollution dans leur pays respectif – les choses commencent à bouger et dans un peu plus de 100 jours, nous pourrions écrire l'Histoire.

Un nombre record de manifestants est toujours une démonstration de force en terme d'organisation, mais il n'existe souvent pas de meilleure manière de faire bouger les lignes – de la lutte anti-Apartheid en Afrique du Sud au mouvement pour les droits civiques aux États-Unis, la manifestation a parfois été la seule manière d'agir. Voici venue l'heure d'utiliser ce pouvoir pour la cause la plus importante de notre époque: notre survie et un futur prospère pour nos familles, leurs familles et les générations à venir. Cliquez ci-dessous pour participer:

https://secure.avaaz.org/fr/join_to_change_everything/?bNcBzdb&v=41368

Nous savons que nous pouvons le faire… et faire les choses en grand. Lorsque notre communauté ne comptait que 3 millions de membres, nous avions organisé 3000 actions le même jour pour protéger notre planète. Aujourd’hui, nous sommes 36 millions, dix fois plus! Imaginez ce que nous pouvons accomplir maintenant…

Avec un immense espoir pour l’avenir,

Emma, Iain, Lisa, Ricken, Alice, Emily, Uilleam et tout le reste de l’équipe d’Avaaz

POUR EN SAVOIR PLUS :

La fonte des glaciers de l’Antarctique Ouest a atteint un point de non-retour (Le Monde)

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/05/13/la-fonte-de-glaciers-de-l-ouest-de-l-antarctique-a-atteint-un-point-de-non-retour_4415679_3244.html

Une invitation à l'action contre le changement climatique (Rolling Stone, en anglais)

http://www.rollingstone.com/politics/news/a-call-to-arms-an-invitation-to-demand-action-on-climate-change-20140521

Changement climatique: le rapport alarmant de la Maison Blanche (Le Nouvel Observateur)

http://tempsreel.nouvelobs.com/sciences/20140507.OBS6309/changement-climatique-le-rapport-alarmant-de-la-maison-blanche.html

Plus gros pollueur au monde, la Chine pourrait fixer un plafond à ses rejets de CO2 (Le Monde)

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/06/04/la-chine-pourrait-fixer-un-plafond-a-ses-rejets-de-co2_4431767_3244.html

Obama s’attaque aux émissions des centrales thermiques (Les Échos)

http://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/0203534441523-obama-sattaque-aux-emissions-des-centrales-thermiques-1008049.php?U2uSC3w8G56XttPM.99

Les grandes étapes d’ici Paris 2015 (Site du Ministère du développement durable)

http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-grandes-etapes-d-ici-Paris.html

DU CHANGEMENT DANS LA PRATIQUE À PARTIR DU 25 AOÛT

A partir du lundi 25 août, un nouveau travail vous sera proposé dans les classes. Un travail qui permettra de cibler chaque séquence du corps afin de pouvoir approfondir et travailler plus précisément les postures qui vous sont proposées dans mes cours.

En effet le yoga que je vous propose permet d'explorer chaque partie du corps accompagné d'Asanas (postures) qui vont décrypter l'état de votre être et bien sur l'état de votre esprit.

Les personnes participant à mes cours depuis 4 ans sont très disciplinées, assidues et courageuses. Je souhaite donc maintenant pouvoir leur donner un travail different afin qu'elles puissent aller au plus profond de leur pratique. Pour cela, chaque classe aura un thème précis sur une des séquences du corps, vous pourrez retrouver ces thèmes dans le planning et ainsi choisir chaque semaine la partie que vous souhaitez travailler plus profondément qu'une autre. Les cours du samedi et du dimanche seront des cours où nous pourrons réunir toutes ces séquences et pouvoir s'amuser dans notre pratique afin de constater le travail profond de la semaine.

Pour les nouveaux arrivants, ce ne sera que bénéfique de pouvoir intégrer ces cours ciblés qui vous permettront de rejoindre assez rapidement les yogis assidus.

Namasté

Joelle

Soyons directs. Soyons honnêtes avec nous mêmes !!!

Peut-être direz-vous : Aimer tout le monde, en dépit de la tendance naturelle de chacun à être peu aimant, telle est notre tâche. Il 'n'y a pas de tâche, ni devoir, ni épreuve en amour. Essayer d'aimer comme une tâche, c'est suivre une voie détachée du monde, chargée de honte et de culpabilité. Ce n'est pas la voie de l'amour.

C'est en faisant l'amour que vous commencez à aimer. D'ailleurs, c'est ce que vous et chacun sur terre souhaitez le plus faire. Mais vous devez apprendre à faire l'amour de façon juste ; ce qui signifie sans complaisance envers vous-même, sans rechercher une satisfaction émotionnelle et une gratification personnelle.

Briser vos habitudes et vos appétits sexuels de toute une vie va prendre un certain temps et va demander beaucoup d'amour. Ce ne sera pas facile. Mais vous saurez, par la sensation de ce qui est juste, que vous êtes sur le chemin du retour à un amour vrai, plus épanouissant. Finalement, après avoir commencé à restaurer votre halo doré, vous vous rendrez compte que vous aurez découvert comment aimer.

La femme sait très profondément que l'amour n'est pas le sexe. Sa principale erreur est d'avoir, depuis l'enfance, fantasmé sur un amour romantique et rêvé de situations amoureuses mythiques. L’égoïsme avec lequel l'homme fait en réalité l'amour avec elle, heurte violemment ce ravissement. Très tôt, elle emmagasine des émotions dans son subconscient, sous la forme de déceptions, de désillusions, et de frustrations, à cause de l'idée que l'homme se fait de l'amour.

L'Amour Divin et l'Amour humain

Le malheur fondamental de la femme, son mécontentement perpétuel, vient de ce que l'homme ne plus l'atteindre physiquement. Ses excès émotionnels, ses accès de dépression, ses frustrations accompagnées de crises de larmes, même sa tension prémenstruelle et les conditions qui la conduisent à l'hystérectomie et à d'autres problèmes utérins, sont dus à l'incapacité de l'homme de collecter ou de libérer ses énergies féminines fondamentales les plus fines en faisant l'amour. Ces énergies divines, d'une beauté extraordinaire, sont intenses et raffinés. Lorsqu'elles sont laissées inexploitées chez la femme, comme elles le sont aujourd'hui, elles dégénèrent en perturbations psychiques ou émotionnelles, et se cristallisent finalement en anormalités physiques. La matrice donne naissance à toutes choses.

Le malheur fondamental de l'homme, sa perpétuelle agitation, est dû au fait qu'en oubliant comment faire l'amour, il a abandonné son autorité divine naturelle et perdu contrôle sexuel de lui-même. Sa dégénérescence émotionnelle ou psychique se manifeste par l'obsession sexuelle. Tous les hommes, sans exception, sont obsédés sexuellement. Cela signifie des fantasmes sexuels compulsifs, la pratique chronique de la masturbation (même en vivant avec une partenaire), le refoulement sexuel menant à la colère et à la violence, ainsi que les symptômes universels que sont la course à la richesse et le fait de se perdre dans le travail. Le développement des affaires et la course à la richesse compensent le fait d'être un amant incompétent et couvrent (chez les deux sexes) l'incapacité ou la peur d’aimer.

La Grâce

La grâce, selon l'approche traditionnelle, ne repose sur aucune situation objective. Elle vient d'elle-même. Elle ne peut venir de nulle part sauf du Cœur. Elle ne vient d'aucune activité, pas plus qu'elle ne peut être comprise par le mental humain limité.

Nous voyons nos mécanismes, notre arrogance, nos peurs, nos limitations, sans aucun dynamisme pour rien y changer. Faire face à ce fait est un acte d'humilité. Constater le fait -ce que nous ne sommes pas- est ce que l'on appelle en Orient l'intuition de ce que nous sommes. Cela doit être vu clairement, car la plupart des gens entretiennent la fantaisie de penser ou de visualiser l'intuition de ce qu'ils sont plutôt que l'intuition de ce qu'ils ne sont pas.

La grâce ne frappe que dans des moments de non-savoir, de non-prétention. Elle ne touche jamais dans un moment d'expectative, d'attente, dans un dynamisme. Quiconque s'avance vers la grâce ne rencontre que ses limitations. Pour ceux qui ont l'humilité de ressentir combien ils sont indignes de recevoir la grâce -parce qu'ils vivent dans la prétention- et qui réalisent leur incapacité à arrêter le dynamisme, cette claire vision est en soi la grâce. Rien ,arrive. Quand j'estime que, parce que je médite, parce que je pratique le Yoga, parce que je fais ceci ou cela, je devrais recevoir la grâce, je ne fais que vivre dans ma prétention.

Bien sûr, dans un sens très profond, tout est grâce. Rechercher la grâce et rechercher l'argent est sous-tendu par la grâce. Nous n'avons pas à changer notre vie. Si l'on souhaite pratiquer le Yoga, si l'on désire gagner de l'argent, on devrait aller de l'avant. On observe simplement que ses motivations procèdent de son manque de clarté...A un certain moment, on ne demande plus rien à l'activité. On l'accomplit pour elle-même.

La grâce n'est rien d'autre que cette évidence. Elle ne consiste pas à voir un éléphant blanc ou à contempler la forme complète de Vishnu ; Elle consiste à voir nos prétentions. Il ne peut jamais y avoir autre chose que cela. C'est la vision ultime. Vouloir voir dieu est un fantasme.

Bhakti Yoga...

Ce qui empêche de voir la beauté à chaque instant, c'est notre histoire, notre attente, notre espérance, notre dynamisme. Il n'y a rien d'autre que la beauté. Toutes les situations qui se présentent sont plus qu'extraordinaires. Dans la vie, ce qui est là est fascinant parce que cela n'existe que dans l'instant ; l'instant d'après, ce sera autre chose.

C'est comme une amitié profonde. Elle est dans l'instant. L'instant d'après, l'ami avec lequel on est intime va disparaître. Peut-on autre chose que se donner à l'amitié dans l'instant ? Quand on a un peu d'expérience, que l'on a eu suffisamment d'amis qui ont quitté cette terre, on ne peut plus attendre quoi que ce soit de l'amour, de l'amitié. Quand je suis avec quelqu'un, je suis totalement là. c'est toujours le dernier instant ; c'est toujours le premier instant.

La beauté ne se goûte que quand on a ce sens de l'instantanéité. La beauté n'est jamais demain. Si je ne l'ai pas maintenant, je l'aurai pas demain. Il n'y a que l'instant. Sinon on vit dans la mémoire, on n'est que dans la peur.

N'est-ce pas en grande partie la société qui nous influence ?

C'est inévitable. Notre éducation et notre manière de penser font que nous sommes généralement assez peu en contact avec notre résonance aux choses. On adopte le projet de la société. Jusqu'à un certain âge, vous pensez qu'avoir un mari, un amant, deux enfants, deux voitures ou et une piscine est un projet tout à fait raisonnable et satisfaisant. Selon une autre culture, le projet consiste à faire du Yoga toute la journée...

A un moment donné, une maturation se fait, tous les projets que vous avez empruntés aux livres, que vous avez vus au cinéma, dont on vous a parlé, vont perdre de la substance pour vous. Vous avez connu cela ou non ; vous avez vu qu'il n'y avait pas grand-chose là-dedans.

Quand on ne compense pas immédiatement par un projet, on comprend, intellectuellement d'abord, qu'il n'y a rien à atteindre dans la vie, parce que tout ce que vous voulez atteindre ne contient absolument rien ; demandez à un milliardaire s'il est sans soucis !

A ce moment-là, une résonance se fait : vous vous rendez compte du projet que la vie a pour vous et qui ne sera pas forcément celui que vous visualisez. Ce n'est pas forcément d'avoir deux piscines...C'est un projet qui porte son fruit à chaque instant. Ce n'est plus demain, c'est dans l'activité maintenant que je trouve ma résonance.

Je n'y trouve rien d'objectif, ou, plus exactement, j'y trouve la création dans son ensemble, la non-séparation. Toute forme a disparu dans cette clarté. Je ne suis pas dans le projet, c'est le projet qui est en moi. J'écoute cette résonance. J'écoute mon corps, ce qu'il me réserve comme santé, maladie, accident. C'est lui qui décide ; moi, j'écoute ce que le psychisme me réserve de joie, de peine, de terreur, de solitude, de jalousie. J'écoute, comme pour une pièce de théâtre. Plus vous écoutez, plus vous vous apercevez que ces différentes colorations n'en sont qu'une. Ces émotions qui vous traversent, vous ne voudriez pas les éviter d'un millimètre.

Vous voyez un drame lyrique et c'est une forme de réjouissance en vous. C'est un peu la même chose. La situation arrive, vous la sentez comme un drame quelques instants, puis, tout de suite, ce drame est non dramatique. Vous vous rendez compte qu'il a sa propre beauté, sa totale justesse.

Il n'y a pas d'accident. Cette notion vous quitte. Mais il ne faut pas que ce soit un raisonnement. Quand on se rend compte que ce que l'on cherche n'est pas devant mais derrière, c'est inévitable. la pensée a peu de place là-dedans.

C'est pourquoi on joue avec la sensation. celle-ci est un reflet profond, plus direct, de cette évidence. Quand on joue avec le corps, Yoga, des moments de total non-projet surviennent. Ce n'est plus une idée sympathique c'est quelque chose que je ressens : Je suis présent ; il n'y a nulle part où je voudrais aller ; je suis totalement tranquille ; le bruit du vent, toutes les sonorités, les sensations tactiles, tout vit en moi. Peu à peu, cette capacité va augmenter. on peut inclure les accidents, la douleur, les gifles, les drames, la tristesse et le reste. Tout cela bouge et je ne bouge pas. Il y a une tranquillité... Mais il faut la sentir. C'est pour cela que le travail sensoriel a sa valeur sur ce plan-là.

D'instant en instant, quand de nouveau j'ai le projet de devenir quoi que ce soit : m'en rendre compte. Selon le dernier livre que j'ai lu, je veux aller en Inde, je veux écouter tel gourou, je veux faire tel placement, je veux acheter tel objet, je veux changer de mari, avoir un nouveau chien, apprendre le russe...Je vois le processus et un arrêt se fait. Dans la disponibilité sensorielle, il est facile de pressentir cela. Ensuite, ce pressentiment va étoffer notre vie quotidienne. Si l'on comprend cela profondément, toutes les questions métaphysiques sont résolues. IL n'y a rien à penser.

Qu'est ce que je fais de moi ? Comment m'accepter ?

Il n'y a rien à accepter. On ne peut pas accepter. Il suffit de sentir. Le mot "accepter" est un mot psychologique. Quand vous recevez une gifle, il n'y a rien à accepter. Vous sentez la chaleur, vous sentez la résonance, vous sentez ce mouvement s'intégrer, être absorbé par tout le corps. Où voyez-vous l'acceptation ? Accepter sous-entendrait qu'il y a quelque chose à faire. Non. Rien à faire. On ressent. Si je vois un chien qui se fait écraser, j'ai un choc, je ressens. Je ne m'impose pas d'accepter car il n'y a rien à accepter. Les jambes faibles, la salive qui se raréfie dans ma bouche, l'envie de vomir...Je ressens ce qui est là. Chacun a sa codification et sa capacité d'intégration. Pour certains, la vue d'un chien écrasé est supportable, mais si c'est un petit enfant le spectacle est intolérable. Pour d'autres, la vue d'un petit enfant écrasé est supportable, mais celle de leur chat écrabouillé les met en état de choc. Cela revient au même. Ce qui me touche psychologiquement est ce qui n'est pas résolu en moi.

Sensoriellement, bien sûr, je sens la souffrance du chien. On sent, il y a compassion, mais ce n'est pas psychologique. L'instant après, s'il faut s'occuper d'autre chose, on s'en occupe. Quand on est avec le chien qui souffre, on est avec lui. Quand  on est avec un arbre l'instant d'après, on est avec l'arbre. Si l'on demeure psychologiquement avec le chien qui souffre, trois jours après on est toujours incapable de s'occuper de sa famille sous prétexte que le chien souffre...

Cela n'apporte rien au chien ! Constamment, je refuse la vie parce que j'ai cette mémoire psychologique. Je me rends compte de cela. Se rendre compte est sans cause. S'il y avait une cause, on pourrait la provoquer, mais on ne peut pas provoquer une maturation.

Lorsqu'on vit dans la peur, on peut créer une forme de défense en s'exerçant au combat, en se soignant sous hypnose contre la peur de l'avion ou en s'équipant de concepts spirituels. On ne se rend pas compte que toutes ces peurs révèlent une peur que l'on porte en soi. Non pas la peur de l'agression, de l'avion, de la mort, du père ou de quoi que ce soit d'autre. On peut arriver à transférer sa peur de l'avion, mais la peur reste. Je connais des gens qui peuvent tuer un buffle à coups de poing mais qui entrent dans la terreur si leur femme regarde leur voisin. On peut s'armer encore et encore, mais plus on est armé, plus on a peur.

Est ce une peur ou plusieurs peurs ?

C'est toujours la même peur. Ce n'est pas la situation qui fait, c'est l'histoire que l'on s'en fait. Si vous mettez un couteau sous la gorge de quelqu'un qui a brûlé ses peurs, quelqu'un qui sort d'un camp de concentration, par exemple, il n'aura pas peur. Parce qu'il n' a plus d'histoire, parce qu'il est déjà mort mille fois, on ne peut plus lui faire peur. Mais chez quelqu'un qui porte en lui la peur, un couteau, la sonnerie du téléphone, un coup de poing peuvent la réveiller. Sans élément psychologique, rien ne peut créer la peur. Quand j'ai peur de quelque chose, je dois profiter de cette peur pour me rendre compte que ce n'est pas cela qui me fait peur ; la peur était là avant.

Tant que je pense avoir peur de quelque chose, je suis encore dans la prétention. Je me mens à moi-même. Tant que j'ai la fantaisie de prétendre que le monde existe et qu'il me fait souffrir, aucune maturation n'est possible. Je ne connais que ma projection du monde et je ne peux rien connaître d'autre. Je dois avoir l'humilité de reconnaître que c'est ma propre souffrance qui m'est révélée par la situation. Pour quelqu'un qui vit dans la peur, n'importe quoi crée la peur. S'il n'y avait pas la peur, le bruit ne pourrait pas créer la peur, pas plus que l'agression, l'avion ou l’infidélité de sa femme.

Passion ?

Il n'y a de passion que pour ce qui est là. On ne peut pas être passionné par une chose plutôt que par une autre. On est passionné par ce qui se présente. La vie est passionnante, sauf quand on a une histoire, parce que alors tout ce qui est intéressant est là-bas, demain. NON. Ce qui qui est intéressant, c'est ce qui m'arrive maintenant.

La douleur que je sens maintenant, c'est cela, ma passion. La nouvelle que j'apprends maintenant, qui résonne en moi, c'est cela, ma passion, rien d'autre. Si le corps est sur un tapis et qu'il fait du yoga, c'est ça, la passion...Mais tant que l'on a un projet, on ne peut être passionné, on vit dans une histoire.

Dans les prétendues voies spirituelles, il y a une espèce de fantasme de perfectionnement, le fantasme de s'épurer, de comprendre, de s'améliorer, de se changer, une espèce de moralisation pathologique qui vient de psychismes déséquilibrés. Il n'y a rien à atteindre dans la vie, rien à devenir, rien à changer. Les difficultés que l'on a, les pathologies que l'on porte, les incertitudes, les difficultés que l'on rencontre, c'est cela qui est essentiel. C'est cela , la beauté -ce qui est profond-, et non pas de se libérer des ces choses-là pour arriver à quelque chose.

La beauté est maintenant ; elle n'est pas demain. Dès que je crois que la beauté est demain -si je deviens comme ceci, si je comprends cela, si je deviens libre...-, je m'éloigne de ma résonance de maintenant. Alors maintenant je ne suis rien et demain je vais être tout ? NON. C'est maintenant que je suis tout, dans ma résonance. Je n'ai pas à aller quelque part pour cela, ni à faire quelque chose ni à changer quoi que ce soit.

Présence

Quand on laisse vivre ses émotions, elle se réfèrent à ce qui semble être une émotion primordiale, que nous avons appelé "tranquillité". Nous aurions pu l'appeler autrement, utiliser d'autres mots qui évoquent une sorte de satisfaction, d'intégration. La tranquillité n'est pas un objet de recherche. On ne cherche rien. La vie se présente instant par instant, et on écoute, on sent. La vie est une sensation, non une pensée. Alors on vit de plus en plus sensoriellement, on pense très peu. Quand une pensée se présente, on pense, mais la vie est sentie. La réflexion nous quitte ; l'érudition, le besoin de savoir, tous ces fantasmes nous quittent. Il n'y a rien à savoir.

Quand on vit dans un non-savoir, clairement, il y a disponibilité. Si le monde est en paix, on vit en paix. Si la guerre vient, on fait face à ce qui est là. On ne sent plus de problème psychologique. Il y a cette disponibilité...Peut être que le mot "disponibilité" est plus stimulant que le mot "tranquillité".